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Pourquoi on adore les préquelles ?

Vous ne le savez peut-être pas encore, mais vous aimez déjà les préquelles ! Avant de vous montrer pourquoi, commençons par la base : définir de quoi il s’agit.

 

Qu’est-ce qu’une préquelle ?

Le mot « préquelle » est la version francisée de l’anglais prequel. C’est l’opposé de sequel, qui signifie « suite ». Une préquelle est donc tout simplement le contraire d’une suite. Elle est créée après l’œuvre originale, mais l’histoire se situe avant. Il s’agit d’une œuvre à part entière, et non d’un passage.

On peut aussi employer les termes : « antépisode », « préquel » (au masculin), ou « présuite ».

Il peut s’agir d’une œuvre littéraire, cinématographique, vidéoludique (du domaine du jeu vidéo).

 

Vous en connaissez déjà !

Il en existe beaucoup ! Pour n’en citer que quelques-unes : les épisodes I à III de la saga Star Wars, Les animaux fantastiques, qui est la préquelle de Harry Potter, la saison 6 de la série Kaamelott, La ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, préquelle de la saga Hunger Games, Comment Obélix est tombé dans la marmite quand il était petit, préquelle des Astérix, etc. Je m’arrête ici, car la liste serait trop longue.

 


Biblo le hobbit n’est pas la préquelle du Seigneur des anneaux, car il a été écrit avant. Même si les adaptations cinématographiques ont été faites dans l’ordre inverse.


 

À quoi sert une préquelle ?

À explorer un moment crucial de l’histoire du monde imaginaire. C’est l’occasion de découvrir le moment où tout à basculé, que ce soit pour le (les) personnage(s) ou pour l’univers. C’est la genèse de l’univers ou du personnage qui va être narrée. Cela peut être la fondation d’une civilisation, le basculement dans la dictature, ou l’évènement qui a bouleversé la vie du héros. Il faut que ce retour en arrière en vaille la peine.

 

Pour quel type d’œuvre ?

D’une manière générale, les préquelles les plus intéressantes appartiennent plutôt à des univers riches, denses.

 

Ce qui plaît dans les préquelles

Si autant d’œuvres se sont vues dotées de préquelles, c’est pour une bonne raison : le public en raffole !

En effet, elles offrent aux fans la possibilité de se replonger dans l’univers qu’ils ont aimé, mais en l’explorant sous un angle différent. Le plus souvent, la préquelle se situe dans une période antérieure à l’œuvre originale. On peut donc explorer le passé de cet univers et/ou des personnages. Car bien souvent, on retrouve les personnages que l’on connait, mais en plus jeunes. Leur personnalité peut être bien différente !

Cela permet aussi aux personnes qui ne connaissent pas l’œuvre originale de découvrir son univers au travers d’une fiction plus courte. (Même si toutes les préquelles ne sont pas nécessairement plus courtes que l’œuvre d’origine).

Ça, c’est pour les préquelles réussies.


Ce qui rebute dans les préquelles

À l’instar d’une suite, une préquelle peut être inintéressante et superflue. C’est notamment le cas quand elle est trop similaire à l’œuvre, qu’elle n’apporte aucune nouveauté. Si on sert la même recette, ça sent le réchauffé. Elle est alors perçue comme étant « commerciale ». On exploite le filon qui rapporte de l’argent. Les fans ont l’impression d’avoir été trahis.

A contrario, si elle est trop différente, les fans peuvent être perdus. Si la narration change trop (par exemple, passer à un ton humoristique alors que ce n’était pas le cas dans l’œuvre d’origine), si les personnages sont trop différents, ou si l’on s’adresse soudain à un autre public pour atteindre une nouvelle « cible » marketing (faire du jeunesse, par exemple), on risque de décevoir.

Je pense notamment à la prélogie de Star Wars qui a pas mal divisé les fans, par ses différences par rapport aux épisodes IV à VI. Et l’arrivée de Jar Jar Binks, personnage un peu « cartoonesque », en a agacé plus d’un !

 

Voyons maintenant le point de vue des créateurs d’univers…

 

Pourquoi écrit-on des préquelles ?

Pour quelle raison à-t-on envie de se replonger dans le passé de l’œuvre que l’on a créé ?

Outre le plaisir de retrouver un univers familier, lorsque l’on souhaite proposer ce type de retour en arrière, c’est bien souvent pour évoquer quelque chose que l’on a fait que survoler jusque-là. L’écriture de La Dame à l’ombrelle m’a ainsi permis d’évoquer une période cruciale dans l’histoire de mon monde, la guerre des sectes. Au passage, je me suis beaucoup amusée à retrouver certains de mes personnages plus jeunes. Cela permet en quelque sorte de « réparer » une frustration d’auteur. En effet, il est impossible de mettre, par exemple dans un livre, la totalité des idées que l’histoire nous inspire, car ce serait rapidement un véritable fouillis. On peut alors les développer dans une œuvre indépendante.

On peut aussi vouloir se rattraper. Il n’est pas rare que l’on soit insatisfait par un aspect de son œuvre, et que l’on ait envie de corriger cela. C’est aussi parce que j’ai trouvé que les personnages féminins de ma trilogie Sous les cieux de Syranis n’étaient pas assez présents et actifs dans tous les tomes que j’ai voulu écrire une préquelle plus féministe encore.

Bien sûr, tout comme les suites, les préquelles sont aussi un moyen de compléter l’univers.

 

Une préquelle peut être une bonne idée si elle apporte un réel plus par rapport à l’œuvre de base. Comme pour les suites, si l’intention de départ est de réutiliser une recette qui a déjà été servie, le public risque l’indigestion !

 

 


Plus d’infos sur les préquelles sur l’article de Wikipédia.

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